Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/03/2014

Pape François : un entretien italien

christianisme,pape françois

 ...qui fait du bruit en France :

 


 Corriere della Sera, 5/03.

J'attire l'attention sur deux points négligés par la blogosphère :

 

1. Les ''valeurs'' et la doctrine de l’Église

 

Question de Ferruccio de Bortoli - « Jusqu'à récemment,on [certains milieux militants] invoquait souvent ce qu'on appelait les "valeurs non négociables" : par dessus tout en bioéthique et morale sexuelle. Sans modifier les principes, vous n'avez pas repris cette formule. Cette décision exprime-t-elle un style moins normatif et plus respectueux de la conscience personnelle ? » Réponse du pape François : « Je n'ai jamais compris l'expression "valeurs non négociables". Les valeurs sont des valeurs, c'est tout : parmi les doigts d'une main on ne peut pas dire que l'un est moins utile que l'autre. Donc je ne vois pas en quel sens certaines valeurs pourraient être ''non négociables''... » Le pape renvoie à l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium qui replace les questions de bioéthique et de sexualité à leur véritable rang, dans leur contexte général : celui de la démarche chrétienne. Et il précise, à propos de la contraception : « Tout dépend de la façon dont on interprète Humanae vitae [ le document de Paul VI sur cette question]... Le même Paul VI, à la fin, recommandait aux confesseurs beaucoup de miséricorde et d’attention aux situations concrètes. [] La question n’est pas de changer la doctrine mais d’aller en profondeur et de faire en sorte que la pastorale tienne compte des situations et de ce qu’il est possible de faire pour les personnes. »

 

 > Deux réflexions à faire ici :

a) Merci au pape François de dégonfler le mythe des ''valeurs non négociables''. Appelé ''points non négociables'' dans un certain milieu français, ce mythe avait fini par devenir un pseudo-dogme, tendant à remplacer l'évangélisation par une polarisation sur deux ou trois questions bioéthiques et sexuelles. On prétendait que ces ''points non négociables'' (appelés''les PNN'' comme si ça relevait de l'évidence) avaient été "promulgués par Benoît XVI". Affirmation fausse ! Le pape émérite n'avait employé cette expression que deux ou trois fois, et pour désigner la totalité de la doctrine sociale (dans laquelle la bioéthique et la morale sexuelle n'occupent que leur place). Parler autant de ''PNN'' et même ne plus parler que de ça – devenait une intoxication mentale, un desséchement grave de l'attitude catholique,  réduite à un ''conflit continuel'' par des psychorigides ''fanatiques'' – selon l'expression de Mgr Fernandez (recteur de l'Université catholique argentine) qui est le théologien du pape.

b) Dans le second paragraphe cité, le pape François parle de la miséricorde et de l'attention aux situations concrètes. Pour avoir dit la même chose en 2009, Mgr Fisichella fut diffamé atrocement par les ''fanatiques'' en question. Ils montèrent un complot pour obliger Benoit XVI à évincer le prélat ; Benoît XVI répondit en l'élevant à une charge beaucoup plus importante.

 

 

2. La mondialisation financière

 

À une question ultralibérale du journaliste, le pape répond ceci : « La mondialisation a sauvé beaucoup de gens de la pauvreté, mais elle en a condamnés beaucoup d'autres à mourir de faim, car avec ce système économique, elle devient sélective. La mondialisation à laquelle pense l'Eglise ne ressemble pas à une sphère, dans laquelle chaque point est équidistant du centre et donc où l'on perd la particularité de chaque peuple, mais à un polyèdre, avec ses différentes faces, où chaque peuple conserve sa propre culture, sa langue, sa religion et son identité. La mondialisation actuelle "sphérique" économique, et surtout financière, produit une pensée unique, une pensée faible. Au centre, il n'y a plus la personne humaine, juste l'argent...»

 

> Dans l'exhortation apostolique, François met sur le même plan : a) la protection de la vie humaine contre le meurtre, b) la protection de la vie contre ''une économie de l'exclusion et de la disparité sociale'' : car, dit-il, ''une telle économie tue...'' Ainsi le pape appelle à résister au modèle économique ultralibéral, et il place cette résistance au même niveau que la résistance à la culture de mort ! (Laquelle est un produit du modèle économique, faut-il le préciser).

 

 

 

Commentaires

OBSCURES

> Dans vos propos, avez-vous des idées non-négociables ?

Alexis Borel


[ PP à AB - Aurez-vous l'obligeance de bien vouloir nous expliquer ce que veulent dire vos interrogations, obscures quoique probablement hostiles ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : Alexis Borel / | 06/03/2014

LE MYTHE DES "PNN"

> Pour ce qui est des valeurs je croyais naivement que certaines étaient plus importantes que d'autres. Cela renvoie d'ailleurs au débat qui a eu lieu après Humanae Vitae. Par ailleurs l'exposition des PNN n'est peut-être pas de Benoit XVI mais du Cardinal Ratzinger lui-même (cf. son discours sur ce thème de 2002(?))
Merci en tout cas de nous avoir fait connaitre ce texte.

Caillaud


[ PP à C. :
- Non : il n'y a jamais eu de "texte fondateur" ratzingérien érigeant ces "points" en superdogme hypermilitant. Il n'y a jamais eu de sacralisation de "points non négociables", et le sigle "PNN" n'appartient qu'à un vocabulaire de groupuscule quasi-sectaire, qui n'a réussi à se faire prendre au sérieux qu'en surfant sur le simplisme d'une partie du public catho français.
Attribuer à Benoît XVI-Ratzinger le mythe des "PNN" était un bluff, fabriqué en 2006 par un micromilieu qui voulait instrumentaliser à son seul profit la DSE (ou plutôt : ce qu'il présentait comme telle).

- Au sujet de l'absurdité de ce bluff, je me permets de reproduire ici (pour la deuxième fois en six mois) la mise au point publiée en 2012 par le blog d'Yves Daoudal - avec lequel je partage peu d'analyses, mais qui a totalement raison dans ce domaine précis :

" Il me semblait que l’obsession des « principes non négociables », qui avait enflé au point que certains parlaient de « PNN » comme on parle du PIB ou de la TVA, était quelque peu retombée, puisque les premiers mois de la campagne présidentielle s’étaient déroulés sans que les catho-tradis les mettent au premier plan. Mais voici qu’ils sont revenus en fanfare, avec notamment une tonitruante « lettre ouverte aux candidats aux élections », signée de Mgr Aillet et de divers laïcs...
Ce texte, révérence gardée pour ses signataires, est irrecevable. Ils affirment qu’ils voteront « en fonction des principes non négociables », qui sont « un minimum au-dessous duquel nous quittons l’Etat de droit pour entrer dans la barbarie ». Certes, « d’autres sujets sont cruciaux pour notre avenir », mais aucun d’eux « ne peut avoir le moindre sens » (sic) si l’Etat « choisit délibérément de rayer la dignité de l’être humain de ses préoccupations ». (1)
Eh bien, s’il en est ainsi, il va de soi qu’on ne peut voter pour aucun candidat, puisqu’aucun candidat ne respecte les principes non négociables. Or l’Eglise nous rappelle notre devoir électoral. L’impasse est cruelle. Et je suppose que c’est la quadrature du cercle qui nous vaut cette lettre ouverte à la fois d’ardente supplication et d’ultimatum dérisoire. On y lit un profond désarroi né de la prise de conscience qu’on s’est enfermé dans une voie sans issue. Un désarroi apparemment non négociable…
Il faudrait raison garder.
Si les principes non négociables sont aujourd’hui brandis comme des articles de foi, à l’instar des dogmes de la Sainte Trinité ou de l’Incarnation, on rappellera que, si le pape souligne souvent l’importance d’une politique de respect de la vie, de la famille, et de la liberté d’éducation, il n’en a vraiment parlé qu’une seule fois, dans une simple allocution à un groupe de députés européens, en 2006, et encore ce n’était pas comme on nous le répète.
Benoît XVI avait dit que l’objet principal de l’intervention de l’Eglise catholique dans le débat public porte sur la dignité de la personne humaine, et qu’elle accorde donc « une attention particulière à certains principes qui ne sont pas négociables ».
Et il ajoutait que « parmi ceux-ci », il y en a qui « apparaissent de manière claire », et il en citait trois (donc de façon non limitative).
L’autre texte que l’on cite est un paragraphe de l’exhortation apostolique Sacramentum caritatis, de 2007. Il s’agit ici de « valeurs fondamentales, comme le respect et la défense de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle, comme la famille fondée sur le mariage entre homme et femme, la liberté d'éducation des enfants et la promotion du bien commun sous toutes ses formes ». Et « ces valeurs ne sont pas négociables ».
On remarque qu’il ne s’agit plus de principes mais de valeurs, et que le pape en énumère quatre.
La quatrième est la promotion du bien commun sous toutes ses formes. On peut considérer qu’elle englobe toutes les autres, celles qui sont citées et celles qui ne le sont pas. Car toute bonne politique consiste à promouvoir le bien commun, et pour promouvoir le bien commun on doit notamment préserver la vie, la famille, et les libertés éducatives... (2)

(1) Bien sûr ce n’est pas vrai. Imaginons un candidat dont le programme est totalement contraire aux principes non négociables, mais qui garantit la liberté religieuse, et un candidat moins mauvais sur les principes non négociables, mais qui veut interdire tout culte public. Pour qui allez-vous voter ?
(2) Ajoutons qu’en décembre 2007, Benoît XVI avait exhorté les ONG catholiques à « promouvoir ensemble ces principes éthiques non "négociables" de par leur nature et leur rôle de fondement de la vie sociale ». Il s’agissait des « droits » qui « découlent » de la « dignité innée de l’homme », sans autre précision. "

(Fin de la reproduction de l'analyse d'Yves Daoudal. Je précise qu'il s'agit d'une reproduction partielle : j'ai coupé ce qui concernait l'élection présidentielle française et l'idéologie de l'Union européenne). ]

réponse au commentaire

Écrit par : caillaud / | 07/03/2014

GAEL GIRAUD

> "Ainsi le pape appelle à résister au modèle économique ultralibéral, et il place cette résistance au même niveau que la résistance à la culture de mort !"
Oui, et l'heure est grave !
Si grave que LP a accepté de publier un article du P. Giraud :
http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Gael-Giraud-sj-L-urgence-n-est-pas-de-desendetter-!

Trève de plaisanterie. …Mais c'est vrai que nous sommes dans l'impasse. Impasse dont, à vue humaine, il n'est possible de sortir (à grand prix ! ) que par un seul chemin : la guerre.
______

Écrit par : Feld / | 07/03/2014

A Feld:

> Sans être un pacifiste intégral, j'avoue que je ne vois pas comment une guerre (contre qui ?) pourrait nous sortir de l'impasse. Nos adversaires (et non nos ennemis) sont une oligarchie transnationale.
______

Écrit par : Gilles Texier / | 07/03/2014

"VALEURS"

> Je ne comprends vraiment pas tout. De la partie en rouge du texte, je retiens que les valeurs existent chez les Chrétiens. Je pense qu'aucune d'elles n'est négociable. Elle peuvent toutes être bafouées, niées, humiliées, rejetées etc.... Elles ne peuvent jamais être négociées. Je ne vois pas comment négocier la transubstantiation ou la charité. Je peux leur faire subir toutes les avanies imaginables et bien d'autres. Je ne peux pas les négocier.
Je peux faire avec toutes les avanies imaginables sans en apprécier une seule. Si je négocie ces trucs, je cesse littéralement d'être chrétien ou alors je ne l'ai jamais été et tout ce que j'ai fait en tant que tel est rigoureusement vain.
L'autre aspect de ces valeurs est que je suis pêcheur et tous les humains existants le sont. Cela nous rend tous plus ou moins coupables d'avanies contre ces valeurs. On n'y passe tous sans exception. En dehors de deux cas très particuliers, Jésus Christ et la Très Sainte Vierge Marie, je crois qu'aucun humain a échappé au péché (J'ai un doute pour la Vierge).
Je me permets de refuser radicalement de me laisser écraser par ce fait. Je préfère de très loin le voir comme une marque que je suis sur un chemin. J'y suis plus comme un aveugle que comme un marcheur décidé et entraîné. Je préfère penser au regard de Dieu sur ma personne. Il y a voit quelqu'un de positif. Je peux donc continuer à avancer. Je peux me relever à chaque chute. Je peux faire un pas ou deux avant de retomber. Je peux croire que c'est mauvais mais pas la fin du monde.
Tout cela est bien beau. Je vis dans un monde qui a cessé d'être chrétien. je vis dans un monde où la pulsion sexuelle sert de transcendance à l'individu, où la morale se résume à "ce qui rapporte est bien et ce qui coûte est mal", où toutes les relations humaines doivent se faire entre des entités autoconstruites en compétition constante. Ce monde est en croissance. Il est régit par une variation de la "Religion de l'Homme" de Benson.
Le contact entre cette religion est la religion chrétienne est conflictuel. Il ne peut se faire que par des zones où les deux agissent. L'échange acrimonieux ne peut se faire que sur des bases simplistes. C'est là que je vois ce problème des valeurs non négociables.

DidierF


[ PP à DidierF - Le mot "valeurs" ne désigne pas le contenu permanent de la foi. Il désigne des éléments sociétaux, des consensus culturels, etc, qui peuvent éventuellement dériver de la foi, mais peuvent aussi lui être étrangers. Et aujourd'hui le mot "valeurs" est devenu complètement subjectif ; il peut même finir par ne désigner que des réflexes individuels, non partageables... D'où l'urgence de nettoyer le vocabulaire pour sortir du confusionnisme ! Avec son réalisme ignatien, le pape a entrepris ce nettoyage et ce recentrage sur l'essentiel : le kérygme, dont aucune "valeur" (au sens actuel du terme) ne saurait faire partie... ]

réponse au commentaire

Écrit par : DidierF / | 07/03/2014

NON PARTAGEABLES

> "il peut même finir par ne désigner que des réflexes individuels, non partageables... "
Que cette phrase résonne fort en moi ! Pour l'avoir vécu tant de fois, avec des amis proches, dont certains ne le sont plus : "on n'a pas les même valeurs, bye bye."
La "valeur", truc subjectif et volatil, ne repose sur rien, c'est un concept creux et abstrait, chic et à la mode, à interpréter comme JE veux, parce que c'est MES valeurs.
Tu n'as pas les mêmes ? Ben voilà, c'est fini.
Tolérance et dialogue, mots pourtant à la mode, deviennent de fait impossibles. Contradiction suprême.
C'est un idéalisme pur qui se targue de pragmatisme.
Comme Gandhi, je préfère me dire "idéaliste pragmatique" : mon idéal est élevé, inatteignable (seul, du moins), mais j'accepte les aléas de la vie, comme ils viennent, souplement tendu vers ce but, pour écrire ma vie le plus droit possible, avec des courbes et parfois des cassures.

Cela me rappelle aussi ce dessin humoristique de je ne sais qui, représentant un homme richissime des dollars plein les yeux sortant de la Bourse et crachant à la gueule d'un pauvre mendiant sur les marches "Nous n'avons pas les mêmes valeurs !". Tout est dit.
______

Écrit par : PMalo / | 07/03/2014

ECONOMIE ET CULTURE

> "la résistance à la culture de mort ! (Laquelle est un produit du modèle économique, faut-il le préciser)."

Le modèle économique n'est pas une donnée primordiale dont découlerait une culture, comme on peut déduire des théorèmes d'une série d'axiomes. Il me semble plus juste de voir le modèle économique et la culture comme interpénétrés et se déduisant l'un l'autre et réciproquement.

Franck Ferdinand


[ PP à FF- Il faut regarder les faits. Le déferlement de la "culture de mort" coïncide exactement avec l'installation du modèle néolibéral dans les années 1990. Les préceptes de l'hyper-individualisme, de "l'homme jetable", de l'auto-consumérisme, de la rupture des liens sociaux, du nomadisme en tous domaines, du volontarisme pur, des identités personnelles variables, etc, sont tous issus du modèle néolibéral et de l'économicisme devenu seule norme.
Etant devenu seule norme des comportements humains, le modèle économique est fatalement déterminant : il s'empare de la culture, et c'est "la dérive totalitaire du libéralisme", selon l'expression de Michel Schooyans. La "culture" que nous subissons ne tombe pas de la Lune. Voyez ce qui se passe dans la presse, l'édition, l'audiovisuel, le cinéma, les arts plastiques, etc : marchandisation de tout.
Voilà les faits. Le seul vrai libéralisme est le libéralisme réalisé, et nous en avons les effets sous les yeux : ce n'est pas moi qui le dis mais Benoît XVI, le pape François et une pléiade d'analystes comme Michéa. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Franck Ferdinand / | 07/03/2014

LES DEUX PAPES

> Le pape actuel ne comprend pas comment on peut parler de valeur non négociable. Le pape précédent en parlait clairement : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2006/march/documents/hf_ben-xvi_spe_20060330_eu-parliamentarians_fr.html
Chaque pape a sa manière de voir les choses. N'opposons pas les deux papes, ni même les chrétiens, essayons plutôt d'entrer dans la pensée et l'action de François, quitte à laisser tomber l'expression en question. La méthode évngélique de François est à mon avis géniale, là où la pensée doctrinale de Benoît était aussi géniale.

Joachim


( PP à J. :
- Nous n'opposons absolument pas les deux papes ! Au contraire, nous soulignons leur homogénéité exprimée, comme vous le dites, avec des accentuations différentes.
- Benoît XVI n'a jamais parlé de points ou de valeurs "non négociables" au sens où un petit milieu français a voulu l'entendre.
- Quand François s'irrite avec bonhomie contre ce petit milieu (auquel il reproche de parler tout le temps d'une seule chose et hors de son contexte), il ne s'irrite que contre un petit milieu : pas contre son prédécesseur sur la chaire de Pierre !
- Il n'y a donc là aucune opposition entre le pape actuel et le pape émérite.
- Et les propos (même rudes) de François peuvent et doivent être reçus par nous sans faux-fuyants, parce que sa méthode est, comme vous le dites très bien, "géniale". ]

réponse au commentaire

Écrit par : joachim / | 08/03/2014

CERTES

> Je crains fort que vos analyses révèlent quelques ignorances doctrinales. Une sorte de soupe... Dommage pour votre blog de grande qualité, au moins au début. Avec ma prière pour une réorientation, une conversion, qui est de circonstance.

JH


[ PP à JH :
- Navré de vous décevoir, mais je ne suis pas un sectateur de Mgr Lefebvre. Ni maintenant, ni "au début".
- Je vous promets de prier pour vous. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Joachim Halterte / | 09/03/2014

DIALOGUE DE SOURDS

> Je n'ai rien à voir avec le milieu intégriste, qui n'est pas uniforme d'ailleurs. Avez-vous lu les textes du Pape Benoît XVI ? Il parle quelque fois, mais plus souvent qu'une fois, ou de deux fois, donc je veux bien dire 10 x, des valeurs non-négociables. Que faites-vous de ces textes ? Merci pour votre prière, j'en ai aussi bien besoin. Merci ! Je ne pense nullement que François contredit son prédécesseur. Il parle avec son vocabulaire, compris par tous. Je m'étonne de votre incompréhension des messages des Papes.

JH


[ PP à JH :
- Vous vous obstinez à me faire dire autre chose que ce que j'ai dit ?
- Je crois pouvoir dire que je connais la pensée de Benoît XVI assez bien. J'ai écrit un livre
à son sujet.
- Vous ne devriez plus attaquer aussi gravement mais de travers.
- Quand le pape François dit que le terme "non négociable" n'est pas bon, il dit qu'il n'est pas bon : que ça nous plaise ou non. Quand Vatican II modifie certains angles théologiques, il modifie certains angles théologiques : que ça nous plaise ou non. Ça s'appelle l'Eglise vivante : 'semper reformanda'. Le changement fait partie de la vie. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Joachim Halterte / | 09/03/2014

CULTURE

> Du libéralisme et de "la culture de mort", lequel est à l'origine de l'autre? Si on prend l’histoire d’aspects significatif de cette culture, on est tenté de dire peut-être ni l'un ni l'autre.
L’URSS a autorisé l’avortement dès 1920 en un temps pas franchement libéral puis suspendu sous Staline, pas plus libéral, autorisé à nouveau en 1955 et toute l’Europe de l’Est à la suite. La Chine de Mao l’a largement autorisé elle aussi. (Fécondité, contraception et avortement en Europe de l'Est Chantal Blayo. INED). L’eugénisme, dans notre monde, était pratiqué à Sparte, et on sait que le national-socialisme (le nom complet est plus significatif que le l’abréviation bête « nazisme »). Ce n’étaient pas des libéraux au sens moderne.
N’y a-t-il pas plutôt un esprit d’insoumission de l’homme, de décider ce qui est bien ou mal, et qui enfourche selon les lieux et les temps des montures variées : libéralisme économique, systèmes totalitaires, racismes, individualisme ?

La focalisation d’une génération sur le national-socialisme à fait sous-estimer par beaucoup la nocivité du communisme, qui lui-même a masqué le danger libéral. Et demain ?
______

Écrit par : Pierre Huet / | 09/03/2014

PLEONASME

> "Les valeurs sont des valeurs, c'est tout..."
Une valeur c'est ce qui grandit l'Homme. Elle est donc par définition non négociable. Elle est ; c'est tout. Le reste est sans valeur...C'est peut-être pour cela que le Saint Père ne comprend pas le terme : valeur non négociable.Pour lui c'est un pléonasme.

Gilles

Écrit par : Gilles / | 15/03/2014

Les commentaires sont fermés.